samedi 22 octobre 2011

Vos fils et vos filles prophétiseront

 

 

M. Delanne, que beaucoup de nos lecteurs connaissent déjà, a un fils âgé de huit ans. Cet enfant, qui entend à chaque instant parler de Spiritisme dans sa famille, et qui souvent assiste aux réunions dirigées par son père et sa mère, s'est ainsi trouvé initié de bonne heure à la doctrine, et l'on est parfois surpris de la justesse avec laquelle il en raisonne les principes. Cela n'a rien de surprenant, puisqu'il n'est que l'écho des idées dont il a été bercé, aussi n'est-ce pas le but de cet article ; ce n'est que l'entrée en matière du fait que nous allons rapporter, et qui a son à-propos dans les circonstances actuelles.

Les réunions de M. Delanne sont graves, sérieuses, et tenues avec un ordre parfait, comme doivent l'être toutes celles auxquelles on veut faire porter des fruits. Bien que les communications écrites y tiennent la première place, on s'y occupe aussi accessoirement, et à titre d'instruction complémentaire, de manifestations physiques et typtologiques, mais comme enseignement, et jamais comme objet de curiosité. Dirigées avec méthode et recueillement, et toujours appuyées de quelques explications théoriques, elles sont dans les conditions voulues pour porter la conviction par l'impression qu'elles produisent. C'est dans de telles conditions, que les manifestations physiques sont réellement utiles ; elles parlent à l'esprit et imposent silence à la raillerie ; on se sent en présence d'un phénomène dont on entrevoit la profondeur, et qui s'éloigne jusqu'à l'idée de la plaisanterie.

Si ces sortes de manifestations, dont on a tant abusé, étaient toujours présentées de cette manière, au lieu de l'être comme amusement et prétexte de questions futiles, la critique ne les aurait pas taxées de jonglerie ; malheureusement on ne lui a que trop souvent donné prise.

L'enfant de M. Delanne s'associait souvent à ces manifestations, et influencé par le bon exemple, il les considérait comme chose sérieuse.

Un jour il se trouvait chez une personne de leur connaissance, il jouait dans la cour de la maison avec sa petite cousine, âgée de cinq ans, deux petits garçons, l'un de sept ans et l'autre de quatre. Une dame habitant le rez-de-chaussée, les engagea à entrer chez elle, et leur donna des bonbons. Les enfants, comme on le pense bien, ne se firent pas prier.

Cette dame dit au fils de M. Delanne:

- Comment t'appelles-tu, mon enfant ?

Rép. - Je m'appelle Gabriel, madame.

– Que fait ton père ?

R. Madame, mon père est Spirite.

– Je ne connais pas cette profession.

R. Mais, madame, ce n'est pas une profession ; mon père n'est pas payé pour cela ; il le fait avec désintéressement et pour faire du bien aux hommes.

– Mon petit homme, je ne sais pas ce que tu veux dire.

R. Comment ! vous n'avez jamais entendu parler des tables tournantes?

– Eh bien, mon ami, je voudrais bien que ton père fût ici pour les faire tourner.

R. C'est inutile, madame, j'ai la puissance de les faire tourner moi-même.

– Alors, veux-tu essayer, et me faire voir comment l'on procède ?

R. Volontiers, madame.

Cela dit, il s'assied auprès d'un guéridon de salon, y fait placer ses trois petits camarades, et les voilà tous quatre posant gravement leurs mains dessus. Gabriel fait une évocation d'un ton très sérieux et avec recueillement ; à peine a-t-il terminé, qu'à la grande stupéfaction de la dame et des petits enfants, le guéridon se soulève et frappe avec force.

– Demandez, madame, dit Gabriel, qui vient répondre par la table.

– La voisine interroge, et la table épelle les mots : ton père.

Cette dame devient pâle d'émotion.

Elle continue : Eh bien ! mon père, veuillez me dire si je dois envoyer la lettre que je viens d'écrire?

– La table répond : Oui, sans faute.

– Pour me prouver que c'est bien toi, mon bon père, qui est là, voudrais-tu

me dire combien il y a d'années que tu es mort?

– La table frappe aussitôt huit coups bien accentués. C'était juste le nombre d'années.

– Voudrais-tu me dire ton nom et celui de la ville où tu es mort?

– La table épelle ces deux noms.

Les larmes jaillirent des yeux de cette dame qui ne put continuer, tant elle fut altérée par cette révélation et dominée par l'émotion.

Ce fait défie assurément toute suspicion de préparations de l'instrument, d'idée préconçue, et de charlatanisme. On ne peut plus mettre les deux noms épelés sur le compte du hasard. Nous doutons fort que cette dame eût reçu une telle impression à l'une des séances de MM. Davenport, ou tout autre du même genre. Au reste, ce n'est pas la première fois que la médiumnité se révèle chez des enfants, dans l'intimité des familles. N'est-ce pas l'accomplissement de cette parole prophétique : Vos fils et vos filles prophétiseront. (Actes des Apôtres, ch. II, v. 17.)

ALLAN KARDEC.

samedi 17 septembre 2011

QUE DIT LE SPIRITISME: SUICIDE

 

“L'incrédulité, le simple doute sur l'avenir, les idées matérialistes en un mot sont les plus
grands excitants au suicide : elles donnent la lâcheté morale. Et quand on voit des hommes de science s'appuyer sur l'autorité de leur savoir pour s'efforcer de prouver à leurs auditeurs ou à leurs lecteurs qu'ils n'ont rien à attendre après la mort, n'est-ce pas les amener à cette conséquence que s'ils sont malheureux ils n'ont rien de mieux à faire que de se tuer ? Que pourraient-ils leur dire pour les en détourner ? Quelle compensation peuventils leur offrir ? Quelle espérance peuvent-ils leur donner ? Rien autre chose que le néant.
D'où il faut conclure que si le néant est le seul remède héroïque, la seule perspective, mieux vaut y tomber tout de suite que plus tard, et souffrir ainsi moins longtemps.
La propagation des idées matérialistes est donc le poison qui inocule chez un grand nombre la pensée du suicide, et ceux qui s'en font les apôtres assument sur eux une terrible responsabilité. Avec le spiritisme le doute n'étant plus permis, l'aspect de la vie change ; le croyant sait que la vie se prolonge indéfiniment au-delà de la tombe, mais dans de toutes autres conditions ; de là, la patience et la résignation qui détournent tout naturellement de la pensée du suicide ; de là, en un mot, le courage moral.”

Allan Kardec


(D'après L'Évangile selon le Spiritisme - Allain Kardec - chapitre V, point 16)

 

 

" (…) Le suicide est un mal terrible qui progresse dans l'humanité et qui doit être combattu par tous les hommes. Cette rigidité mentale qui se conclut par cette solution tragique est une maladie complexe. Conscientiser les personnes quant aux conséquences de l'acte outre-tombe, des douleurs qui ruinent les parents et de l'outrage aux Lois Divines, est une méthode salutaire pour diminuer l'importance de ce choix insoluble.
Dialoguer avec bonté et patience avec les personnes qui ont des dispositions au suicide ;
leur suggérer de se donner un peu plus de temps pour que le problème se modifie dans
son essence ; éviter d'offrir un terrain fertile pour les espérances illusoires et fugaces que
le temps se charge de détruire ; stimuler la valorisation personnelle ; montrer une lumière
dans le tunnel de son désespoir constituent parmi d'autres ressources une thérapie préventive qui se fortifiera dans l'exercice de la prière, dans les lectures optimistes, spirituelles, dans les passes magnétiques et dans l'usage de l'eau fluidifiée.
Celui qui tente le suicide sans toutefois parvenir à ses fins est un candidat naturel à la récidive qui survient dès que le mobile déclencheur du désir se présente de nouveau…
Le suicide est le plus grossier vestige de la fragilité humaine qui attache l'homme à l'infériorité primaire dont il doit se libérer. L'homme est en vérité la réalisation la plus élevée de la pensée divine sur la Terre qui chemine en direction de la gloire absolue, moyennant les luttes et les sacrifices quotidiens. "

Manoel P. de Miranda

(D'après " Temas da vida e da morte ", (Thèmes de la vie et de la mort) psychographié par
: Divaldo P. Franco)

vendredi 26 août 2011

LA FOI INÉBRANLABLE

 

La foi religieuse. Condition de la foi inébranlable.
Au point de vue religieux, la foi est la croyance dans les dogmes particuliers, qui constituent les différentes religions ; toutes les religions ont leurs articles de foi. Sous ce rapport, la foi peut être raisonnée ou aveugle. La foi aveugle n'examinant rien, accepte sans contrôle le faux comme le vrai, et se heurte à chaque pas contre l'évidence et la raison ; poussée à l'excès, elle produit le fanatisme. Quand la foi repose sur l'erreur, elle se brise tôt ou tard ; celle qui a pour base la vérité est seule assurée de l'avenir, parce qu'elle n'a rien à redouter du progrès des lumières, attendu que ce qui est vrai dans l'ombre, l'est également au grand jour. Chaque religion prétend être en possession exclusive de la vérité ; préconiser la foi aveugle sur un point de croyance, c'est avouer son impuissance à démontrer qu'on a raison.

On dit vulgairement que la foi ne se commande pas, de là beaucoup de gens disent que ce n'est pas leur faute s'ils n'ont pas la foi. Sans doute la foi ne se commande pas, et ce qui est encore plus juste : la foi ne s'impose pas. Non, elle ne se commande pas, mais elle s'acquiert, et il n'est personne à qui il soit refusé de la posséder, même parmi les plus réfractaires. Nous parlons des vérités spirituelles fondamentales, et non de telle ou telle croyance particulière. Ce n'est pas à la foi à aller à eux, c'est à eux à aller au-devant de la foi, et s'ils la cherchent avec sincérité, ils la trouveront. Tenez donc pour certain que ceux qui disent : «Nous ne demanderions pas mieux que de croire, mais nous ne le pouvons pas,» le disent des lèvres et non du coeur, car en disant cela ils se bouchent les oreilles. Les preuves cependant abondent autour d'eux ; pourquoi donc refusent-ils de les voir ? Chez les uns c'est insouciance ; chez d'autres la crainte d'être forcés de changer leurs habitudes ; chez la plupart c'est l'orgueil qui refuse de reconnaître une puissance supérieure, parce qu'il leur faudrait s'incliner devant elle.

Chez certaines personnes, la foi semble en quelque sorte innée ; une étincelle suffit pour la développer. Cette facilité à s'assimiler les vérités spirituelles est un signe évident de progrès antérieur ; chez d'autres, au contraire, elles ne pénètrent qu'avec difficulté, signe non moins évident d'une nature en retard. Les premières ont déjà cru et compris ; elles apportent en renaissant l'intuition de ce qu'elles ont su : leur éducation est faite ; les secondes ont tout à apprendre : leur éducation est à faire ; elle se fera, et si elle n'est pas terminée dans cette existence, elle le sera dans une autre.

La résistance de l'incrédule, il faut en convenir, tient souvent moins à lui qu'à la manière dont on lui présente les choses. A la foi il faut une base, et cette base c'est l'intelligence parfaite de ce que l'on doit croire ; pour croire il ne suffit pas de voir, il faut surtout comprendre. La foi aveugle n'est plus de ce siècle ; or, c'est précisément le dogme de la foi aveugle qui fait aujourd'hui le plus grand nombre des incrédules, parce qu'elle veut s'imposer, et qu'elle exige l'abdication d'une des plus précieuses prérogatives de l'homme : le raisonnement et le libre arbitre. C'est cette foi contre laquelle surtout se raidit l'incrédule, et dont il est vrai de dire qu'elle ne se commande pas ; n'admettant pas de preuves, elle laisse dans l'esprit un vague d'où naît le doute. La foi raisonnée, celle qui s'appuie sur les faits et la logique, ne laisse après elle aucune obscurité ; on croit, parce qu'on est certain, et l'on n'est certain que lorsqu'on a compris ; voilà pourquoi elle ne fléchit pas ; car il n'y a de foi inébranlable que celle qui peut regarder la raison face à face à tous les âges de l'humanité.

Extrait du livre "L'evangile selon le Spiritisme", Chapitre XIX

samedi 18 juin 2011

LA MEDIUMNITE, UN CONDITION BIOLOGIQUE

Je veut parler un peu sur la mediumnite.
Je crois que presque tout le monde connait EEG (qui mesure électriquement le cerveau et aussi l’autre pour le coeur) .Cette technologie est bien connue par la science. Alors on sait que existe une energie electrique autour des nos corps. Les mystiques appelent cette electricite "aura", moi je prefere le mot Double Etherique, cree par l’esprit André Luiz dans les ouvres mediunique de Francisco Cândido Xavier. Le plus important ce qu’on se comprend bien et pas le mot qu’on utilise.

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Dans les phenomenes mediumniques, cette energie d’un medium est nécessaire pour que l'esprit puisse produire une manifestation spirite.

Selon le psychiatre et maître en science de l’universite de São Paulo, Sergio Felipe de Oliveira, on a un milieu de notre cerveau, une structure neurologique capable de faire le changement d’information entre notre realite et le monde des esprits. La glande pineale serait capable de recevoir des informations electro-magnetiques et passer dans le cerveau pour decoder cette information en quelque chose coherent et compréhensible. Les personnes qui sont capables de faire cela d'une manière plus ou moins precis, sont appelés les MEDIUM.

La mediumnite est une sensibilite qui nous permet d’avoir des contacts avec les esprits. Les esprits des personnes comme nous, sauf qu'ils ont vecus et decedés avant nous. Cette sensibilité, qu’on appele médiumnité, est biologique et hereditaire.

Ne choisit ni la religion ni la culture, c’est pourquoi on voit parler sur ce sujet en plusieurs epoques et selon la culture ont un nom ou d’autre.

mardi 7 juin 2011

Société d'égoïstes

Qui est-ce qui cause la plus grande partie des maux de la terre, si ce n'est le contact incessant des hommes méchants et pervers ? L'égoïsme tue la bienveillance, la condescendance, l'indulgence, le dévouement, l'affection désintéressée, et toutes les qualités qui font le charme et la sécurité des rapports sociaux. Dans une société d'égoïstes, il n'y a de sûreté pour personne, parce que chacun, ne cherchant que son intérêt, sacrifie sans scrupule celui de son voisin. Beaucoup de gens se croient parfaitement honnêtes parce qu'ils sont incapables d'assassiner et de voler sur les grands chemins ; mais est-ce que celui qui, par sa cupidité et sa dureté cause la ruine d'un individu et le pousse au suicide, qui réduit toute une famille à la misère, au désespoir, n'est pas pire qu'un assassin et un voleur ? Il assassine à petit feu, et parce que la loi ne le condamne pas, que ses pareils applaudissent à son savoir faire et à son habileté, il se croit exempt de reproches et marche tête levée ! Aussi les hommes sont-ils constamment en défiance les uns contre les autres ; leur vie est une anxiété perpétuelle ; s'ils ne craignent ni le fer, ni le poison, ils sont en butte aux chicanes, à l'envie, à la jalousie, à la calomnie, en un mot à l'assassinat moral. Que faudrait-il pour faire cesser cet état de choses ? Pratiquer la charité ; tout est là, comme dit Lamennais.

Allan Kardec, Revue Spirite, juillet 1865.

lundi 6 juin 2011

MÉDIANIMITÉ DE L’ENFANCE

Médianimité de l'enfance.
(Société de Paris, 6 janvier 1865. - Médium, M. Delanne.)


Lorsque, après avoir été préparé par l'ange gardien, l'Esprit qui vient s'incarner, c'est-à-dire subir de nouvelles épreuves en vue de son amélioration, alors commencent à s'établir les liens mystérieux qui l'unissent au corps pour manifester son action terrestre. Là est toute une étude, sur laquelle je ne m'étendrai pas ; je ne vous parlerai que du rôle et de la disposition de l'Esprit pendant la période de l'enfance au berceau. 

L'action de l'Esprit sur la matière, dans ce temps de végétation corporelle, est peu sensible. Aussi les guides spirituels s'empressent ils de profiter de ces instants où la partie charnelle n'oblige pas la participation intelligente de l'Esprit, afin de préparer ce dernier, de l'encourager dans les bonnes résolutions dont son âme est imprégnée. 

C'est dans ces moments de dégagement que l'Esprit, tout en sortant du trouble où il a dû passer pour son incarnation présente, comprend et se rappelle les engagements qu'il a contractés pour son avancement moral. 

C'est alors que les Esprits protecteurs vous assistent, et vous aident à vous reconnaître. Aussi, étudiez la figure du petit enfant qui dort ; vous le voyez souvent « sourire aux anges », comme on dit vulgairement, expression plus juste qu'on ne pense. Il sourit en effet aux Esprits qui l'entourent et doivent le guider. 

Voyez-le éveillé, ce cher petit ; tantôt il regarde fixement : il semble  reconnaître des êtres amis ; tantôt il bégaye des mots, et ses gestes  joyeux semblent s'adresser à des figures aimées ; et comme Dieu n'abandonne jamais ses créatures, ces mêmes Esprits lui donnent plus tard de bonnes et salutaires instructions, soit pendant le sommeil, soit par inspiration à l'état de veille. De là vous pouvez voir que tous les hommes possèdent, au moins à l'état de germe, le don de médiumnité. 

L'enfance proprement dite est une longue suite d'effets médianimiques, et si des enfants un peu plus avancés en âge, lorsque  l'Esprit a acquis plus de force, ne craignaient pas parfois les images des premières heures, vous pourriez beaucoup mieux constater ces effets. 

Continuez à étudier, et chaque jour, comme de grands enfants, votre  instruction grandira, si vous ne vous obstinez pas à fermer les yeux sur ce qui vous entoure.

UN ESPRIT PROTECTEUR.

Revue Spirite, fevrier 1865.